Il y a une semaine, dans une semaine, dans deux semaines...
Vous n’avez pas le temps ? Allez directement là où c’est bleu.
C’était il y a une semaine, c’était à l’Aéronef à Lille, c’était en première partie des Ogres de Barback + la Rue Kétanou, c’était archi-complet (1800 personnes, un peu moins au moment de la première partie évidemment, vous venez de loin, il y a des retrouvailles, le bar, fumer des clopes avec les ami·es, arriver en retard), c’était en trio, c’était une demie-heure de musique préparée pendant un mois, c’était il y a une semaine.
Voilà ce que c’était. Comment c’était, par contre… Je n’en ai aucune idée. J’entre sur scène comme dans une zone d’oubli. Un tunnel hors du temps. Au point que lorsque c’est fini, c’est impossible pour moi de savoir ce que j’ai fait. J’ai des bribes, souvent les moments où je me suis trompée (évidemment). Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne fais pas ce métier pour me créer des souvenirs. C’est pas grave, il y a plein d’autres raisons de faire ce métier. Alors je reconstitue à posteriori, avec les photos et les vidéos qu’on m’envoie, au point que maintenant je peux dire que c’était joyeux, que c’était beau, qu’on était ensemble tous les trois, et avec ce public Lillois tellement chaleureux.
Alors non, je n’ai rien à vous vendre pour la Saint-Valentin. Mais j’ai une petite info qui rend le monde un peu plus beau. Pour les parisien·nes/chanceux·ses qui ont déjà leur place, vous pourrez me voir à la Maroquinerie, non pas sur scène mais au premier rang en train de pleurer ma r*** parce que mon beau-fils Théophile va faire la première partie d’Astéréotypie, avec son solo de techno expérimentale Junior Boumboum. A 13 ans il a déjà composé 12 albums tout seul dans le petit studio mansardé de notre maison, et sa vision de la musique me désarçonne un peu plus chaque jour. Alors, qui sera là ?
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